C’était compliqué mais ils l’ont fait. Reportage.
12 septembre 2020, de bon matin, nous nous envolons pour Bastia, direction le « Bel Ambra » de Belgodère (photo).
38 retraités adhérents ANR (photo) avan-cent masqués tels des brigands (coronavi-rus oblige) sous la houlette de Mary-vonne.
Ce matin, le grand ciel bleu nous accom-pagne. Il ne nous quittera plus durant notre semaine. Isabelle est notre guide. Elle fait preuve d’une grande patience pour les grands enfants que nous sommes ! Pascal est notre chauffeur, il est le roi des virages et des routes étroites. Il fait preuve d’une grande dextérité au volant de son car.
Nous allons visiter une partie de la Ba-lagne, dont la patronne est Sainte Resti-tude. Les maisons sont en terrasses pour copier l’abri traditionnel des bergers. Pour nous rajeunir, un petit train nous monte jusqu’au phare d’Ile Rousse, puis voici le beau jardin horticole de Saleccia (plantes endémiques de Corse et du pourtour Méditerranéen).
Nous partons pour le golfe de Porto avec un arrêt au-dessus de Girolata en em-pruntant la mythique route des ca-lanques. Nous découvrons les magni-fiques rochers ocre, découpés en des formes variées, et surtout en bas il y a la mer, somptueuse, qui passe du bleu fon-cé au turquoise scintillant.Voici les gorges de la Spelunca (photo) avec des chèvres agiles, la vallée du Golo, la forêt d’Aitone et ses pins Laricio, dont les troncs pointent droit vers le ciel. Nous descendons d’interminables lacets, taillés dans le granit, la Scala Di Santa Régina, d’un côté le rocher, de l’autre un ravin. Au fond coule le Niolo. Dans le car ça ne rigole pas… La route nous semble bien étroite !
Nous découvrons des villages blottis autour de leur église, Lumio, Calenzana d’où part le célèbre GR20. Nous traver-sons une plaine fertile (oliviers, vignes) pour nous rendre à la belle citadelle de Calvi, capitale de la Balagne. Elle est tou-jours plantée sur son rocher face à la mer et à ses envahisseurs. Là aussi on y re-vendique la naissance de Christophe Colomb. Nous nous arrêtons dans une coopérative agricole pour faire provision de souvenirs (comestibles pour beau-coup).
En route pour les Agriates. Ici les maisons sont couvertes de lauzes. Il y a des vignes (le grenache Patrimonio), nous faisons une halte à St Florent. Nous traversons beaucoup de villages adorables : Pinu, Sainte Lucie. A Cisco, comme Obélix nous adorons la terrine de sanglier ! Nous re-prenons le car vers Bastia, pour digérer, certains partent visiter sa citadelle. Nous sommes dans une grande ville avec comme partout des embouteillages.
Pour finir ce beau périple d’une semaine, le nid d’aigle de Corte, encore en petit train. Nous visitons le musée du patri-moine Corse, il y a là des outils, des vête-ments, qui parlent du passé. C’est pour-tant une ville jeune avec son université.
Pour la plupart d’entre nous la Corse c’est une carte postale, ainsi que la patrie de Napoléon, d’un chanteur. C’est aussi le pays des cochons sauvages, des chèvres et des petites vaches en liberté mais c’est beaucoup plus ! Elle fait partie de ces endroits privilégiés qui ont un caractère, une forte personnalité. Des paysages uniques, une végétation à préserver. C’est une montagne magnifique posée sur la mer ! Elle justifie pleinement son appel-lation d’Ile-de-Beauté.
Josette Chevalier